Le festival est l’occasion pour le public d’aller à la rencontre des acteur.ices de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Qu’ils et elles soient associatif.ves, professionnel.les ou chercheur.ses, nous avons souhaité leur donner la parole car ce sont elles et eux qui construisent les solutions pour faire face à ce système discriminant. Nous le savons, les violences sexistes sévissent dans tous les milieux, c’est pourquoi il est primordial d’allier nos forces pour faire de chaque espace un cadre plus safe pour les femmes et les minorités de genre.

Durant toute la durée du festival, plusieurs événements sont organisés pour sensibiliser les professionnel.les aux violences sexistes et conjugales. Dès son ouverture le 14 novembre, un premier temps a été consacré à la lutte contre les violences sexistes dans les milieux médicaux et paramédicaux lors d’une table ronde destinée aux futur.e.s soignant.e.s. Organisés sur le Campus Rockefeller en partenariat avec Equipop et ClitAsso, ces échanges entre associations, chercheur.ses et praticien.nes se sont orientés autour d’une question clé : comment faire des professionnel.les de santé des allié.es solides dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ?


Des sujets comme l’importance de la prise en charge des violences sexistes subies par les étudiant.es au cours de leur formation mais également les solutions à mettre en place pour faire face aux potentielles violences pouvant naître dans leurs pratiques médicales ont pu émerger.

Ces échanges témoignent d’une volonté marquée de la jeune génération de soignant.es de remettre en question leurs pratiques en adoptant des alternatives davantage respectueuses et en intégrant la question des violences vécues antérieurement par les patient.es lors des consultations.

Le 24 novembre, Filactions était aux côtés de l’association Les Orchidées Rouges, du CIDFF, de l’association Femmes Solidaires et de l’association Initiav’elles lors d’un forum des associations organisé à Vaulx-en-Velin dans le cadre d’une journée de lutte contre les violences conjugales et intrafamiliales. A cette occasion, des professionnel.le et le grand public ont pu découvrir nos actions.

La prévention des violences sexistes et sexuelles est au cœur des activités de Filactions depuis sa création. Nous sommes chaque semaine sur le terrain, auprès des jeunes et des professionnel.les de tous secteurs. Nous sommes convaincu.es du rôle essentiel de ce travail qui tente en amont d’endiguer la spirale des violences. Chaque personne sensibilisée est un.e nouvel.le acteur.ice de la lutte pour une société plus égalitaire.

Depuis 2019, Filactions fait partie du programme Stand-up contre le harcèlement de rue mis en place par l’ONG américaine Right To Be, L’Oréal Paris et la Fondation des Femmes, afin de transmettre la méthode des 5D aux jeunes et aux professionnel.les soucieux.ses de pouvoir faire face à des situations de harcèlement sexuel. Développée par Right To Be, cette méthode vise à comprendre comment à partir de chaque « D », nous sommes toutes et tous capables de faire face à ces situations.

Cette année, le festival « Brisons le Silence » nous a permis d’organiser trois modules Stand-up contre le harcèlement de rue, dont une soirée spéciale grand public à la Maison pour Tous des Rancy à Lyon le 14 novembre devant une trentaine de personnes. Tous.tes se étaient animé.es par la volonté d’agir dans l’intérêt des victimes et ont pu trouver des réponses à leurs inquiétudes.


Photos de Mathis Jouliet @oups.raw

Le rendez-vous de la soirée Women Write, événement mythique du festival depuis 2019, s’est tenu le 15 novembre sur la scène d’ À Thou Bout d’Chant devant une salle comble.  

15 artistes, chanteur.ses, poéte.ses, slameur.es et autres talents, se sont emparé.es de cette scène ouverte pour partager avec nous des récits intimes, des parcours de violences, mais aussi des messages de résilience et d’espoir. Des sujets aussi lourds que l’inceste, la maladie ou encore l’emprise, ont su trouver une écoute bienveillante auprès du public présent ce soir là . 


Lors du premier week-end du festival, Filactions et la ville de Caluire et Cuire ont organisé une représentation de la conférence gesticulée de Sophie Assante « J’avais pas vu le coup venir », dans laquelle elle partage sa propre expérience de violence en mêlant la parole, le geste et le chant. Cette multiplicité de médium a permis au public présent ce matin-là de mieux appréhender les mécanismes qui structurent les violences faites aux femmes, mais également de comprendre le regard porté par l’entourage et leur traitement par la justice. Sophie Assante accompagne son récit de chiffres, détaillant l’ampleur des violences conjugales et tente de donner les clefs pour s’en sortir. 

S’en est suivi un échange avec la public animé par Filactions, l’occasion pour nous de rappeler les moyens de réagir lorsque l’on est témoin de violences conjugales et de partager les ressources disponibles.

Si vous êtes témoin ou victime de violences conjugales, contacter le 3919, un numéro gratuit et anonyme porté par la Fédération Nationale Solidarité Femmes, des professionnel.les seront à votre écoute pour vous aider à faire face à ces situations.


Front Content Here

Place au théâtre avec l’adaptation de la BD iconique de Pénélope Bagieu, Les Culottées (Tome II © Gallimard Jeunesse), mise en scène par la compagnie Mange et Tais-toi dans « Maman, c’est quoi une culottée ?». Au travers de récits de femmes inspirantes, une mère tente d’inciter sa fille, perdue devant ses choix d’orientation professionnelle, à se sentir libre d’être qui elle le souhaite.  

Ce spectacle drôle et vivant a permis à la jeune génération présente dans la salle Erik Satie de Vénissieux de s’emparer du sujet de l’égalité des chances dans leur choix professionnels.

Ces portraits de femmes présentées sur scène sont autant de rôles modèles dont manquent les enfants et qui sont nécessaires pour faire tomber les barrières des métiers genrés. Filactions est fière d’avoir pu proposer ce spectacle durant son festival et d’avoir ainsi au travers du divertissement touché un public nouveau.


Pour cette 19e édition du festival, Filactions a renouvelé sa confiance à la compagnie Temps Kono qui nous a offert le 22 novembre une représentation de sa nouvelle création «  Marie, le reste c’est de la poésie ». Un trio danse, texte et violon abordant la question de l’inceste au travers du parcours de Marie, de son enfance marquée par des violences sexuelles à sa reconstruction vers l’âge adulte. 

Pour cette soirée organisée au CCVA de Villeurbanne, nous avons eu le plaisir de compter parmi nous Agathe Fort, adjointe ville inclusive, lutte contre les discriminations et santé à la mairie de Villeurbanne, qui nous a fait l’honneur d’un discours d’ouverture

S’en est suivi un spectacle fort et puissant qui a permis d’ aborder la question de l’inceste avec justesse, allant jusqu’à dépeindre les conséquences psychologiques des violences sexuelles tout au long de la vie. Mais c’est aussi un parcours de reconstruction qui nous a été donné à voir grâce à un texte fort, tantôt littéral, tantôt métaphorique, entrecoupé de moments de danse et de musique justement introduits.

La soirée s’est clôturée par un échange passionnant avec la salle, émue par la puissance de ce spectacle qui a su mettre en émotions la réalité des violences sexuelles.


Pour la soirée du 24 novembre, Filactions s’est associé à la ville de Lyon pour proposer la première représentation de la pièce «  Robuste », une création de la compagnie Vilain.es, mettant en lumière le parcours de reconstruction de femmes victimes de violences conjugales. Créée à partir d’entretiens menés auprès de femmes victimes de violences conjugales, la pièce met en scène le sujet trop peu abordé de l’après-violence, montrant les étapes pour se reconstruire, retrouver la confiance en soi, en l’autre, faire la paix avec son corps. Ces parcours de femmes robustes, incarnées par Julie Doyelle et Léa Marchand ont ému la centaine de spectateur et spectatrices présent.es à l’Hôtel de Ville ce soir-là. 


Animée par des humoristes engagées, la soirée stand-up « On ne peut plus rien dire » nous a montré qu’il est bon de rire de sujets sérieux. Sur la scène de la Salle Jean Couty du 9e arrondissement, les artistes Camille Giry, du duo Camille&Justine, Mamari et Tahnee renversent les codes de l’humour traditionnel imprégné de sexisme, de racisme et de LGBTphobies pour nous proposer une performance inclusive et pédagogique. En se basant sur leurs propres expériences de vie, elles réussissent à faire rire un public conquis, tout en dénonçant les inégalités de notre société. Ainsi le champ de l’intime déploie sa portée politique en brisant les tabous autour des violences sexistes et sexuelles, des orientations de genre de la santé mentale ou encore de l’inceste. 

Après nous avoir fait rire ( et presque pleurer ), ces trois artistes se sont rassemblées autour d’une table ronde animée par Marie Laudrain de Filactions et Laura Olivieri du Collectif #MeToo Lyon avec qui nous avons co-organisé cette soirée, afin d’évoquer ensemble la question de l’humour comme outil militant. Une chose est sûre, on avait encore beaucoup de choses à dire



Le concert de la Colo des Canut.es, livré le 23 novembre sur la scène d’A Thou Bout d’Chant, est l’aboutissement d’une semaine de formation riche et intense. Un temps de création, d’entraide et de partage qui fut dévoilé dans un documentaire diffusé en amont du concert. Le public a ainsi pu saisir les émotions provoquées par cette parenthèse en mixité choisie durant laquelle les participant.es se sont découvert.es en temps qu’artistes. Cette session constitue un premier pas pour elleux dans un milieu musical qui reste compliqué pour les femmes et les minorités de genre. Les 6 artistes sélectionné.es par les jurys à la fin de cette semaine ont pu livré un spectacle éblouissant, face à un public captivé et réjouis. 


Cette année, Filactions a inauguré deux expositions durant son festival. Des occasions de mettre en images les luttes collectives de femmes contre les inégalités mais aussi des parcours personnels de femmes confrontées à des violences sexuelles.  

La première, « Plurielles, les femmes font Villeurbanne », présentée au Rize, suit les traces de femmes et de collectifs de femmes engagées, qui, à travers leurs luttes menées pour l’émancipation et contre les inégalités, ont contribué à l’écriture de l’Histoire et à la construction de Villeurbanne. 

L’exposition est visible jusqu’au 30/09/2024

La seconde, est une exposition collective et participative de productions réalisées par des personnes ayant vécu des violences sexuelles. Ces productions (écriture, dessin, peinture, audio…) sont des moments d’extériorisation des violences vécues.

L’exposition «  Vacarmes », reconduite cette année après le succès de la première édition a été créée par la Collective Vacarmes qui est constituée de membres de Filactions et du Collectif #MeToo Lyon. L’ensemble des œuvres seront présentes au bar le « Rita Plage » à Villeurbanne jusqu’au 14/01/2024. 



Qui dit programme chargé dit plusieurs événements en une journée ! La conférence gesticulée à peine terminée à Caluire, voilà que commençait déjà la visite de la prison de Montluc, spécialement conçue sous le prisme des femmes et du féminisme et animée par une guide passionnée. Une quarantaine de personnes se sont penchées durant cet après-midi du 18 novembre sur l’histoire des femmes emprisonnées entre les murs de la prison lors de la seconde Guerre Mondiale, sur la période précise de 1943 à 1945. D’incroyables portraits de femmes résistantes ont été présentés tels que Suzanne Buisson et Hélène Berthaud.

Cette visite a permis de se rendre compte des conditions d’emprisonnement durant cette période et après la Seconde Guerre Mondiale. Celle-ci s’est poursuivie dans la partie de la prison dédiée à l’incarcération des femmes, active de 1958 à 2009. De nouveaux portraits de prisonnières politiques durant la Guerre d’Algérie y ont été présentés. La découverte du Mémorial National de la prison de Montluc a permis de retracer l’histoire en pointant la place des femmes et en s’attardant sur leurs conditions particulières de détention

Les Balades Urbaines visent  à mettre en avant des parcours de femmes ayant marqué l’histoire de nos villes et à lutter contre leur invisibilisation dans l’espace public.

Notre équipe de bénévoles passionné.es organisent tout au long de l’année ces déambulations à Lyon, mais également dans plusieurs villes aux alentours, comme à Oullins, Vénissieux et encore à Villeurbanne, où a été inauguré un nouveau parcours. Cette année, le festival a été l’occasion de proposer pas moins de 7 balades urbaines. Les participant.es ont pu redécouvrir ces villes autrement, et de partir à la rencontre de femmes injustement oubliées dans l’Histoire.

Nous avons eu le plaisir d’accueillir lors de la balade urbaine du 9e arrondissement des jeunes venus spécialement de Paris et Marseille. Cette rencontre intervient dans le cadre du projet Quartiers du Monde , qui vise à rassembler des jeunes de Lyon, Paris et Marseille autour d’un projet commun sur les masculinités.

Le festival s’est clôturé par une dernière action grand public et pas des moindres : la soirée de lancement du festival Les Incandescentes, un festival de cirque féministe

Quoi de mieux qu’une soirée de performances de cirque et une boom féministe pour clôturer ces deux semaines intenses ? Pour cette soirée du 25 novembre ( journée internationale de lutte pour l’élimination des violences faites aux femmes ), Les Grandes Voisines de Francheville se sont animées aux rythmes des performances artistiques des artistes de la Compagnie Les Incandescentes

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut