La semaine du 8 mars est une période particulièrement intense et attendue chez Filactions. Cette date symbolique est l’occasion pour nous de proposer une programmation d’événements culturels et artistiques autour de l’égalité et des droits des femmes et des minorités de genre. Comme chaque année, nous étions aux cotés du Collectif Droits des Femmes 69 pour lutter ensemble et porter nos revendications dans la rue.
La semaine a débuté avec une représentation de la pièce “Le silence qui suit” de Marie Berger à la MJC de Villeurbanne . Cette pièce de théâtre éclaircit les mécanismes qui empèchent les victimes de violences sexuelles de parler. Le public est embarqué dans l’histoire d’Agathe, une journaliste, qui entame un reportage sur Victoria, une jeune fille qui choisit de porter plainte pour viol. Victoria se lance dans un parcours laborieux durant lequel elle est confrontée à plusieurs obstacles : la honte, les questions constantes et inappropriées, le manque de temps et de formation de ses interlocuteur.rices, l’inhumanité du système judiciaire…
Le spectacle fut suivi d’un échange entre le public et les bénévoles de Filactions qui sont venus compléter le propos de la pièce en donnant des clefs de compréhension des mécanismes à l’oeuvre dans les violences sexuelles.
Plusieurs Balades Urbaines ont été proposées durant cette semaine pour mettre en lumière des femmes extraordinaires qui ont laissé une empreinte dans l’histoire des villes de Lyon et de Vénissieux. Ainsi, ces balades urbaines ont offert la possibilité de redécouvrir les 2ème, 6ème et 9ème arrondissement de Lyon ainsi que la ville de Vénissieux avec un nouveau regard sur ces quartiers, éclairés par la connaissance de l’impact des femmes souvent méconnues du grand public.
Photos de Sabine Greppo @sabine.greppo
Filactions était aux cotés du Collectif Droits des Femmes 69 avec qui nous co-organisons chaque année la manifestation du 8 mars. Cette année, les membres du collectif ont appelé à la grève féministe pour défendre les droits des femmes et des minorités de genre. Un pique-nique et un moment convivial de création de pancartes était organisé en amont de la manifestation. Les participant·es ont pu échanger des idées, s’inspirer, personnaliser leurs pancartes et peindre en violet leurs slogans, la couleur symbolique du féminisme. Toutes les générations étaient réunies pour marcher ensemble. Sur les pancartes et dans les slogans résonnaient l’inscription récente de l’IVG dans la Constitution, des messages d’adelphité … Une nouvelle fois, Les Femmes Battantes étaient présentes pour animer la manifestation avec une ambiance joyeuse et festive.
La journée du 8 mars s’est terminée avec la représentation de la pièce de théâtre « Sirènes » de la Compagnie Sept Epées à la Maison des associations du 4e. Cette pièce est une nouvelle interprétation de La Petite Sirène d’Andersen revisité sous une approche féministe. Elle nous invites à prêter attention aux injonctions patriarcales, à la banalisation de la violence et au multiples manifestations de sexisme qui peuvent se cacher dans les récits de notre enfance. Le public a pu, à l’issue de la représentation, échanger avec les membres de Filactions ainsi qu’avec la metteuse autour du spectacle.
Le samedi 9 mars, plusieurs ateliers ont été animés par Filactions au musée Gadagne sur l’égalité filles- garçons ainsi que les émotions exprimées de façon différenciées selon le genre. Par l’intermédiaire du jeu, les enfants ont eu l’occasion de questionner les stéréotypes de genre les entourant et de découvrir d’autres rôles modèles.
En parallèle, un forum des associations féministes s’est déroulé à l’Hôtel de ville réunissant les différent·es acteur·rices du territoire engagé·es sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Pour la seconde année consécutive, Filactions était présente pour communiquer sur nos actions et faire découvrir nos outils au grand public.
Non loin de là, la pièce « Maman, c’est quoi une culottée ? » a été joué dans les Salons de l’Hôtel de Ville. Il s’agit d’une adaptation de la célèbre BD de Pénélope Bagieu, Les Culottées, mise en scène par la compagnie Manges et Tais-toi. Par le biais de récits de femmes talentueuses, une mère encourage sa fille déboussolée face à ses choix d’orientation professionnelle à se sentir libre de choisir le métier qu’elle souhaite. Ces portraits de femmes permettent de déconstruire l’idée qu’il existerait des métiers genrés, en donnant à tous·tes la possibilité de devenir ce qu’iel souhaite.